Entre Eco-quartiers et Habitats Partagés

Entre Eco-quartiers et Habitats Partagés

Analyse et Conclusion

Ainsi, les éco-quartiers et habitats partagés comportent des réponses et solutions aux nouveaux critères de logement au XXIème siècle. En effet, le XXI ème siècle se voit révolutionné par les attentes en terme de logement de part de nouveaux besoins ( la volonté de rompre un quotidien individualiste entre-autre) et les prises de conscience récentes par rapport à l'écologie et au développement durable. 

Tout au long des recherches et enquêtes qui composent notre TPE, nous avons essayé de comprendre les fondements de ces habitats et d'en étudier les caractéristiques.

A travers les quelques exemples et études, nous avons pu nous rendre compte de leur diversité et développer notre esprit critique sur cette question. Ainsi, un univers qui nous semblait en apparence "parfait" de part son innovation, son caractère écologique et social, sa multitude de projets et autant de possibilités promues avec toute la démarche commerciale nécessaire, a vite révéler ces limites et ces failles. 

De part les exemples français que nous avons étudiés (tels Ginko, Quai de Brazza ou Grenoble) nous avons pu noter de grandes différences entre l'avancée européenne (de l'Allemagne et des pays scandinaves par exemple) et l'avancée française. En effet, la France qui n'est pas connue pour son profil écologique exemplaire ni son progressisme se démarque une nouvelle fois par ses lacunes dans le domaine des éco-quartiers et des habitats partagés.

 

Au cours de notre étude sur les éco-quartiers français, il fut particulièrement intéressant de nous apercevoir des défauts de ces habitats, cachés derrière leurs vitrines d'habitat urbain écologique et moderne. En effet, notre visite de Ginko et l'enquête que nous y avons réalisée nous ont permis de se rendre  compte que l'enjeu derrière ce projet est principalement économique. Malgré l'apparence attirante, grâce à  l'assemblement de différentes résidences, le lac et la verdure, on dénombre des inconvénients techniques. Les coûts,charges et loyers élevés, la rapidité des travaux, l'absence de transparence de l'information sont des inconvénients majeurs rapportés par les habitants. D'autre part l'éco-quartier de Grenoble qui est considéré comme un des plus réussis au terme national, dissimule des défauts, tels que des bâtiments très sélectifs sur les techniques de nettoyage et ne remplissant pas leurs promesses en terme d'énergie. Ces analyses nous ont permis de comprendre que ces éco-quartiers ne sont pas encore prêts à répondre aux besoins de l'homme. Les éco-quartiers constituent donc des terrains d'expérimentation pour ces nouvelles techniques et  constructions, qu'il faut tester avant de pouvoir l'appliquer à la ville autour du quartier, et donc d'en faire des villes écologiques. En effet, bien que ces projets soient plaisants, on oublie trop souvent que le but principal des chefs de projets des habitats des éco-quartiers ont pour but de rendre leurs logements rentables d'un point de vue budgétaire. Pour cela il est encore complexe de réaliser un habitat qui garantira les attentes du consommateurs d'un point de vue développement durable et sociale ainsi que celles du producteurs qui sont avant tout financières.

 

Il en va de même pour les habitats partagés. En effet, pour l'habitat participatif Bordelais "quai de Brazza", la notion de partage que porte chaque futur propriétaire est assez paradoxale puisque les pièces communes ne sont pas l'enjeu de leurs participations au projet qui est bien plus d'avoir des séparations entre logia assez imposantes. D'autre part, l'idée de créer son propre habitat est assez réduite puisque les promoteurs ont une idée bien précise des futures constructions dans ce projet qui pourtant vantait son "sur-mesure".

De même, l'habitat groupé "la maison des Babayagas " est moins idéal qu'il n'y paraît. Bien que l'idée d'un regroupement de femmes âgées pour éviter leurs isolements soit audacieuxs et innovant, plusieurs difficultés ont été et continuent d'être rencontrées. En effet  c'est un projet très complexe qui a mit longtemps à se réaliser et difficile d'intégration puisqu'il faut appartenir à certains groupes idéologiques et rentrer dans des critères de sélections précis. On en conclut que les notions clés de l'habitat partagés ne sont pas respectées dans leur intégralité. Il faut là-encore prendre en compte les intérêts des promoteurs, dans la plupart des cas, et les enjeux que sont ceux de vivre en communauté.


D'autre part, nous pouvons constater que ces logement ont pour but d'embellir et de rendre attractive la ville sur laquelle ils sont construits et sont souvent construits sur des terrains atypiques tels que d'anciens marécages, comme Ginko à Bordeaux. Il s'agit donc d'une qualité très importante de ces quartiers. 

 

Toute fois, ces différentes analyses nous ont permis de percevoir qu'à l'heure d'aujourd'hui ces nouveaux types d'habitats ne permettent pas de répondre intégralement aux besoins qu'engendrent la crise du logement en France. En effet, les critères de sélections restent trop fermés, ou les frais et les coûts restent inappropriés car ils sont supérieurs au budget moyen des individus français.

 

Si les éco-quartiers et les habitats partagés traduisent des prises de consciences et désirs chez les individus en terme d’écologie, de mixité, de collectivité et entraide, ce ne sont pas les seuls. En effet, à l’heure d’une société de consommation assez individualiste, émergent depuis une dizaine d’années de nouveaux concepts alliant partage, économie et écologie. C’est le cas par exemple du co-voiturage ou encore des très originaux dressings collectifs. Sur ces beaux concepts s’organisent naturellement des économies. Ainsi Blablacar et MyCloset se sont développés au cours du temps. On peut alors comprendre le vrai désir qui émane de tels projets que sont ces nouveaux types d'habitats et ces nouveaux concepts, c'est un désir de changement et d'innovation dans le but de créer une société plus humaine et connectée à ses besoins et à ceux de sa planète.  

 

 


31/01/2016
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Des éco-quartiers aux habitats partagés

Des écoquartiers aux habitats participatifs

 

 En somme, au cours de notre première étude sur les éco-quartiers, nous avons pu nous pencher sur leurs caractéristiques et sur les exemples de Fribourg, Bone et Ginko. En effet, ces habitats répondent à certaines nouvelles attentes de la population; en terme de développement durable, de désir de protéger la planète,  de vivre dans un cadre vert et d'épargner sa santé....

Certains précurseurs avaient auparavant battis leurs propres logements fondés sur des critères écologiques, à échelle individuelle, proches de ceux retrouvés dans les éco-quartiers qui constituent le prolongement de tels habitats. 

Aujourd'hui les avancées technologiques ont permit de réaliser des projets similaires à grande échelle. Cette capacité à fournir dans un temps restreint des quartiers écologiques permet l'éventualité de construire des quartiers qui répondent aux nouveaux besoins de la populationCela permet d'entrevoir la création de nouveaux projets.

Les individus du XXIème siècle, à leur tour, deviennent soucieux de la vie en "communauté" entre partage et échanges. Ainsi, des projets jugés utopiques ou ponctuels au cours de l'histoire s'ancrent dans davantage de réalité avec la notion des habitats partagés.


30/01/2016
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L’éco-habitat participatif de Strasbourg

L’éco-habitat participatif de Strasbourg

 

eco-logis_credits.jpgAlors que la France semble un peu en retard en matière de "nouveaux habitats", la dynamique ville de Strasbourg rayonne par son innovation et son avancée grâce à ses curieux "Eco Logis"...

 

 

Un éco-habitat participatif

 

L’exemple français qui fonctionne le mieux est l’habitat partagé de Strasbourg, une ville déjà connue pour son implication dans les progrès de l’habitat. La ville de Strasbourg a été la première en terme d’habitat partagé, et a fait naître cette idée dans tout le reste du pays. Mais dans cette ville, les habitats partagés sont aussi des éco-quartiers. Cet habitat partagé est l’oeuvre de l’association “Eco-quartier Strasbourg”, qui depuis sa création en 2001 s’implique avec intérêt dans de nouvelles solutions plus écologiques pour la ville, et l’urbanisme est son principe fondamental. Cette association met en avant l’autopromotion, un type d’habitat participatif.

Eco-quartiers Strasbourg possède 18 groupes d’autopromotion en projet ou temrinés en Alsace et dans l’Est de la France, dont une dizaine dans les environs de Strasbourg.

 

 

Un mode de vie convivial et écologique

 

Un journal strasbourgeois a consacré un article à l’avis des habitants d’un habitat participatif de Strasbourg, le tout premier, nommé Eco-Logis. Depuis trois ans de vie dans cet habitat, les habitants organisent chaque matin des séances de sports légers pour commencer la journée avant d’aller au travail à vélo. Ils soutiennent tous un esprit écologique, et ont créé un jardin à côté de leur immeuble, dans lequel des vers peuvent se nourrir de leurs déchets organiques.
Il est dit dans l’article de “Rue89 Strasbourg” que souvent les habitants peuvent mettre jusqu’à dix minutes avant de rentrer chez eux après avoir passé le portail, car ils trouvent toujours quelqu’un avec qui parler, ou quelque chose à faire. Alors on peut constater que des liens amicaux se forment entre les voisins, qui semblent tous satisfaits de leur milieu de vie.

 

 

Le rayonnement strasbourgeois

 

A Strasbourg est prévu le plus grand projet que la ville ait connu depuis la fin de la construction de son centre historique. Il s’agit d’un éco-quartier franco-allemand, sur les deux rives du Rhin. Les chiffres sont très éloquents pour les prévisions de 2035 dans ce projet “Deux-Rives Strasbourg-Khel” : d’ici à 2035, 250 hectares environs seront construits pour plus 1 400 000 m2. Ce projet coûtera 500 millions d’euros sur les 20 ans à venir, pour assurer la création de 9000 logements et 8500 emplois.
Le but principal est de faire de Strasbourg une métropole européenne grâce notamment à l’activité portuaire qu’elle mènera grâce à ce projet sur les rives du Rhin. Le rayonnement de la ville sur l’Europe sera alors considérablement accru.

 

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Projet de l'éco-quartier Danube autour de la tour Elithis au sein du futur quartier des Deux Rives.

 

 

Les affaires nationales

 

 

En 2010, le Réseau National des Collectivités pour l'Habitat Participatif (RNCHP) est créé à Strasbourg. Le but est de réunir les collectivités intéressées ou sollicitées par des projets d'habitats participatifs ou d'éco-habitats. En novembre 2010 a été organisé le Forum des éco-quartiers, qui a accueillie les rencontres nationales associatives de l'habitat participatif au Parlement Européen, et c'est alors qu'à été décidé la création du Réseau National des Collectivités. Le "comité de pilotage", qui a un rôle politique dans l'organisation, est constitué de collectivités et de représentants, et on retrouve les villes de Toulouse, Starsbourg, Lille, Bordeaux, Rennes et Grenoble. Mais les collectivités membres du projet sont beaucoup plus nombreuses et incluent par exemple Bègles, Paris, Besançon ou encore Metz et Montpellier, parmi d'autres. A ses débuts, le RNCHP avait 11 collectivités membres.
Il y a des enjeux et des conditions à respecter. Les enjeux sont le droit au logement, l'enjeu urbain de la construction et fabrication de la ville, l'économie sociale et solidaire (l'autopromotion par exemple), et la citoyenneté, car il est important que les citoyens puissent mener une action collective.


 

Source :

http://www.ecoquartier-strasbourg.net/index.php/terrain-s-d-initiatives-citoyennes.html

http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2013/05/25/societe/habitat-participatif-ce-netait-pas-un-pari-gagne-davance/

http://www.territoires.gouv.fr/le-quartier-des-deux-rives-a-strasbourg-la-nouvelle-ville-sur-le-rhin

http://www.strasbourg.eu/developpement-rayonnement/urbanisme-logement-amenagement/projets-urbains/autopromotion-habitat-participatif/reseau-national-collectivite-habitat-participatif


30/01/2016
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Les habitats partagés

Les habitats partagés, vivre autrement

 

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Habitat partagé groupé du canal d’à côté

 

 

Depuis quelques années de nouveaux types d’habitats fleurissent en France… Il s’agit des habitats partagés qui insufflent un air nouveau dans le domaine de l’habitat...

 

 Leur naissance 

 

Les habitats groupés ne sont pas nés au XXIème siècle, ils ont été actualisé à partir d’un idéal de vie utopique des années 70-80 durant lesquelles des ouvriers modestes avaient eu l’idée de regrouper leur habitat afin d’en réduire les coûts et vivre collectivement. Une idée qui s’était rapidement développée mais qui n’avait pas tenu sur les années. Les individus se tournent généralement massivement vers de tels projets lorsque survient la crise du logement, ce qui a été le cas dès les années 50 (avec le mouvement des Castors). Cependant, les habitats partagés (ou du moins ce qui s’en rapproche) ont été “imaginés” par d’anciens utopistes tels que Charles FOURIER (1772-1837) ou encore Jean-Baptiste GODIN (1817-1888).



Un habitat partagé 

 

L’habitat partagé est difficile à définir car il est peu standardisé et parce qu’il peut prendre diverses formes. Globalement, il s’agit d’un lieu de vie où plusieurs membres se réunissent dans des espaces collectifs autogérés tout en ayant leur espace privatif. L’habitat groupé est caractérisé par diverses dimensions.

Tout d’abord la dimension spatiale, la plus évidente. Celle-ci constitue d’ailleurs un gros atout pour les habitats participatifs qui offrent de plus grands terrains en ville. En effet, contrairement à une habitation « classique » où des individus possèdent uniquement des espaces privés, dans les habitats groupés les habitants, en plus d’avoir des espaces privés, possèdent également des espaces communs définis par le groupe. Ces espaces communs entrent dans deux catégories. Premièrement, ils peuvent être des espaces où l’on regroupe des équipements qu’il n’est pas nécessaire d’avoir dans chaque habitation, par exemple une buanderie ou encore des chambres d’amis, se qui présente donc un aspect économique. Deuxièmement, dans une toute autre optique des espaces « en plus » tels que des salles communes, des ateliers, des potagers ou autres au gré des envies du groupe créé.  On comprend ainsi que les habitats groupés présentent un avantage économique (de part la mutualisation de certains biens)  mais surtout celui d’offrir à ses habitants de véritables liens avec les autres habitants.

La dimension sociale est également un pilier de ces projets, en effet les groupes ne sont pas de simples voisins mais sont acteurs de leurs logements et développent souvent des liens amicaux, ces derniers sont facilités par les espaces communs mais l’intimité et le retirement d’un individu est possible via ses espaces privés.

Les dimensions volontaristes, idéologiques et d’autogestion se complètent puisque les individus fournissent de la bonne volonté et accomplissent des tâches à tour de rôle afin de veiller à la viabilité du projet ; qui est commun à l’ensemble du groupe. Ces projets ne doivent pas être trop grands (avec un très grand nombre de familles) afin de préserver un projet à taille humaine. D’ailleurs, les habitants sont gestionnaires de leur lieu et mode de vie, adaptable en fonction de ce qui est désiré par le groupe. Ainsi, on comprend pourquoi il est si difficile de définir les habitats partagés, car il s’agit de « sur-mesure » pour chaque projet.

Une fois que les habitants se sont installés, ils se rencontrent à travers les espaces communs et également par des réunions (généralement hebdomadaires) durant lesquelles ils peuvent faire le point et prendre des décisions. Ces décisions sont prises par vote à main levée le plus souvent mais ce n’est pas systématique; certains habitats groupés pratiquent la sociocratie (une décision n’est prise que lorsque tout les habitants se sont mis d’accord), cela implique des négociations et des compromis mais cela permet  généralement le maintien de l’unité du groupe en veillant au respect des choix de chacun.

 

 

Les différents types d’habitats partagés

 

Il existe plusieurs grands types d’habitats partagés, qui sont les suivants:

-L'auto-promotion : les membres du groupe organisent leur projet et sa réalisation, les futurs habitants jouent le rôle de maître d’ouvrage

-L’autogestion est identique à l'auto-promotion mais les membres gèrent également l’application quotidienne des principes définis

 

 

-L’habitat groupé, il s’agit d’un habitat dans lequel plusieurs ménages se rassemblent et mettent en oeuvre un projet (l’habitat groupé ne renvoie pas à une forme urbaine prédéfinie)

-L’habitat coopératif, il s’agit de l’habitat qui privilégie un maximum l’implication de chacun dans le projet via la prise de décision démocratique (voire sociocratique)

-L’habitat participatif qui est un habitat coopératif dont les membres participent à des tâches assignées par la collectivité et qui gèrent et s’impliquent dans les espaces mutualisés.

Cependant, un habitat participatif peut être régit par un autre rapport à la propriété (par exemple les membres peuvent être locataires et la notion de “propriété collective” est parfois évoquée). De plus, l’habitat partagé étant destiné à répondre aux besoins de ses membres, certains peuvent répondre à une problématique spécifique, c’est le cas de La Maison des Babayagas (voire article ci dessous) ou encore des éco-habitats groupés où la démarche environnementale est primordiale.



De la formation jusqu’à l’habitation

 

La toute première étape du (long) projet que constitue la mise en place d’un habitat partagé est la formation du groupe. La phase de constitution de ce groupe est souvent longue et ponctuée de nombreux changements (arrivées, départs ou abandon du projet dans le pire des cas). Le plus souvent, le projet part d’une personne ou d’un groupe de personne (une famille) qui va rechercher des personnes intéressés et enfin trouver un lieu qui leur correspond. Le mode de “recrutement” d’habitants peut s’effectuer “largement” via des annonces sur internet par exemple ou ne peut être limité qu’à un entourage déjà connu. Mais ce n’est pas un système figé et une famille peut très bien proposer l’aventure sur un terrain qu’elle possède déjà. Dans certains habitats partagés avec un groupe déjà créé et qui auraient des places vacantes, il existe des “entretiens” aux cours desquels le groupe choisit qui pourra vivre avec eux par la suite.



Le statut juridique

 

Le statut juridique se compose de l’ensemble des textes juridiques qui encadrent la situation d'un groupe d'individus, leurs droits et obligations. Selon le type d'habitats participatifs, les statuts juridiques peuvent différer. Néanmoins la quasi-totalité des habitats participatifs sont élaborés sur "L'association Loi 1901"

 

I. Les statuts juridiques hors coopérative

 

  1. Les statuts basés sur la propriété individuelle

  • La copropriété :  Chacun est propriétaire d'une partie du bien.

  • L'indivision : Le bien appartient à un ensemble de personnes.

  • La société civile immobilière : Le bien appartient à plusieurs personnes.

  • La société civile immobilière de location : Le bien appartient juridiquement a la société civile immobilière de location.

  • La société civile immobilière d'attribution : Plusieurs associés achètent un bien, ils peuvent l'habiter ou la louer.

  • La société civile immobilière d'accession progressive à la propriété : L'acquisition d'un immeuble dont les différentes parties seront vendus ou louées.

II. Les statuts basés sur les coopératives

 

  • La société civile coopérative de construction : L'acquisition, la construction et gestion d'un terrain.

  • La société coopérative d'intérêt collectif : Production ou fourniture d'un bien qui présente un caractère d'utilité sociale.

  • La coopérative d'habitants : pas de spéculation possible sur le bien.

  • La coopérative de construction et de gestion : Après la construction d'un bien, les coopérateurs remboursent les frais de construction.

III.  Les statuts juridiques basés sur les montages juridiques et les combinaisons de statuts juridiques

 

  • Le prêt viager ou prêt contre usufruit : l’achat, la restauration, l’agrandissement, l’aménagement de biens immobiliers et la construction de bâtiments et  locaux d’habitation.

  • La combinaison de la société civile immobilière et de la société civile immobilière

 

Leur géographie et leurs limites

 

 Les habitats partagés reviennent donc à la mode en Europe mais ce de façon très inégale et la France n’est pas en avance sur cela. En revanche, en Europe du Nord comme en Suède ou en Norvège par exemple, l’habitat groupé représente environ 15% du parc immobilier. Les habitats partagés sont davantage ancrés dans de telles cultures (moins individualistes et plus portées sur l’écologie).

L’habitat partagé, malgré ses nombreux points positifs possède aussi des limites. En effet, ce concept étant nouveau, il n’est pas bien défini ni forcément toujours bien encadré. Ainsi, chaque projet comporte des "risques" puisqu'il s'agit d'expérimentations. De tels projets demandent du temps et beaucoup d'investissement personnel de la part des intéressés. 

 

 

Sources

 

 

http://www.cotoitnous.com/medias/files/hp-publication-de-l-observatoire-de-l-habitat-2011-09.pdf

http://www.cotoitnous.com/medias/files/hp-publication-de-l-observatoire-de-l-habitat-2011-09.pdf

Vivre ensemble autrement: en écovillages, écoquartiers et habitats groupés, Pascale d’Erm

http://www.francetvinfo.fr/economie/video-l-habitat-groupe-peine-a-se-developper-en-france_788165.html

https://www.youtube.com/watch?v=HAOYxmYH-u4

https://www.youtube.com/watch?v=ns2q0eBQ7EM

http://www.kaizen-magazine.com/habitat-partage-et-economie-solidaire/

http://boutique.terrevivante.org/librairie/interview/auteur/125/458-pascal-greboval.htm

http://www.slate.fr/story/94095/habitat-participatif

http://www.caue60.com/wp-content/uploads/2014/07/Depliant-ConstruireSaMaison.pdf

http://www.lemonde.fr/logement/article/2015/07/20/les-francais-decouvrent-l-habitat-participatif_4690840_1653445.html

http://www.toutvert.fr/habitat-partage-alternative-logement-traditionnel/

http://doc.sciencespo-lyon.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Memoires/Cyberdocs/MFE2011/colin_a/pdf/colin_a.pdf

http://www.cotoitnous.com/medias/files/hp-publication-de-l-observatoire-de-l-habitat-2011-09.pdf

http://www.toitsdechoix.com/projets/en-cours/76-mascobado






18/01/2016
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L’écoquartier de Bonne à Grenoble

L’écoquartier de Bonne à Grenoble

 

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Eco-quartier de Bonne (Grenoble)

 

 

   Un projet audacieux

 

   Grenoble a toujours été une ville française en avance sur le plan écologique. C’est donc naturellement que cette ville accueille l’un des plus grands écoquartiers de France (le 3ème). Cette idée est née face au problème de l’étalement urbain  et au soucis d’embellir, de dynamiser la ville. L’écoquartier de Grenoble  a été un projet de ré-aménagement de la Caserne militaire, colossal avant son début de réalisation en 2005. En effet, 8,5 hectares ont été réquisitionnés dès 2001 pour sa construction; dont 15 000 m2 de commerces, 850 logements, 6 000 m2 de bureaux et 5 hectares de jardins urbains publics, il est désormais terminé depuis 2011.

  Outre les 900 logements de cet écoquartier, on trouve également  commerces, espaces verts et autres infrastructures. Les habitants sont attirés par divers facteurs mais tout particulièrement par la proximité du centre ville, la vue sur les Alpes et bien sûr  les visées écologiques. Par exemple, l’écoquartier a misé sur une réduction d’énergie importante (au-delà de celle imposée par un cahier des charges déjà exigeant), grâce entre autre à des VMC double flux, des fenêtres à double vitrage, des panneaux solaires (qui offrent la moitié de l’eau chaude de l’écoquartier), à l’isolation extérieure qui permet de consommer moins de 50kW/m2/an. Ainsi les habitants ont vu leurs factures d’eau et d’électricité diminuer de 20%. De plus, afin d’être cohérent avec ces buts écologiques, les habitants disposent de commerces (boulangerie, épicerie,grande surface…) dans leur écoquartier afin de favoriser les déplacements à pied ou à vélo (de nombreuses pistes cyclables existent à Grenoble). L’enjeu est aussi de faire évoluer les mentalités puisque de nombreuses personnes viennent vivre dans l’écoquartier de Bonne sans être attentif aux valeurs écologiques. Il y a donc des réunions de sensibilisation qui sont organisées afin d’entraîner entre autre les habitants à recycler, composter et utiliser leurs voitures le moins possible. L’aspect de la voiture a été longuement discuté; les urbanistes et élus en sont venus à dire que les habitants disposeraient de places de parking sous leurs bâtiments, pour le supermarché il y a 400 places de stationnement, en revanche, pour les bureaux aucune place de parking n’a été mise à disposition pour obliger ces salariés à utiliser les transports en commun.

  

Des objectifs divers

 

    Pour l’architecte L.Savva de cet écoquartier,  deux aspects ont également occupés le centre des priorités. Le premier aspect est celui de la mixité fonctionnelle afin d’avoir un écoquartier polyvalent et fréquenté de divers publics, ainsi, en plus des logements et du pôle commercial, l’écoquartier comporte deux résidences étudiantes, une résidence médicalisée, des restaurants, un hôtel de 100 chambres, un cinéma, une école primaire construite en bois… Un bâtiment de bureaux a aussi été réalisé, il s’agit d’un bâtiment à énergie positive c’est à dire que grâce à des systèmes d’isolation innovants il produit davantage d’énergie qu’il n’en consomme. Le deuxième aspect est celui de la mixité sociale, en effet, 40% des logements sont des logements sociaux. Ainsi on comprend bien que cet écoquartier et à travers lui tous les écoquartiers visent un large public et tendent à se développer; il y a six à dix  projets de nouveaux écoquartiers sont en cours rien qu’à Grenoble.

 

Une déception partielle

 

Cependant, cet éco-quartier comporte de sérieuses limites et certaines  personnes montrent du doigt toutes ces imperfections; scandalisés de son prix du meilleur éco-quartier. En effet,  une étude datant de 2012 dénonce les résultats largement en dessous des ambitions énergétiques. Cette étude souligne entre autres une surconsommations de chauffage allant de 5 %  à 70 % par rapport à l’objectif annoncé, le constat est le même pour l’eau chaude sanitaire.

De plus, on repproche à cet éco-quartier de ne pas être adapté à ses habitants car il est très en avance technologiquement et exigeant sur certains aspects (le nettoyage des appartement doit se faire “à sec” et cela peut aller à l’encontre des habitudes et de la volonté d’adaptation de certaines personnes).

On pourrait donc résumer ceci en disant que pour certains l’eco-quartier n’est pas adapté à ses habitants et que pour d’autres ce sont à ces mêmes habitants de s’adapter à leur nouvel habitat…

 

 

La maquette

 

 Nous avons réalisé une maquette des bâtiments principaux de l'éco-quartier de Bonne :

 

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WP_20160125_16_43_51_Pro.jpg

 

 

Sources

 

https://www.youtube.com/watch?v=mgdirlX6HFo

http://www.durable.com/actualite/article_l-eco-quartier-de-grenoble-recompense_368

https://www.youtube.com/watch?v=eLl9wdC8ASM

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/11/09/a-grenoble-les-rates-du-premier-ecoquartier-francais_1601064_3244.html

http://www.liberation.fr/societe/2012/04/02/a-grenoble-la-caserne-de-bonne-n-a-pas-que-du-bon_807499

http://www.spot-web.fr/grenoble/article/36043-L%E2%80%99Ecoquartier+de+Bonne+.html

 

http://projets-architecte-urbanisme.fr/2013-09-palmares-label-ecoquartier-duflot-france/


18/01/2016
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