Eco-quartiers
Les éco-quartiers
Les éco-quartiers
Eco-quartier de Vauban à Fribourg-en-Brisgau
A l'heure où les besoins en terme d'habitat ont évolué, les éco-quartier offre une nouvelle solution durable. Aux quatre coins de l'Europe, ces derniers fleurissent, et créent de l'emploi et du logement.
Un éco-quartier
Depuis quelques années émergent des quartiers innovants, sous l’impulsion d’élus et d’acteurs locaux qui cherchent à aménager un cadre de vie plus durable.
Un éco-quartier est un projet d'aménagement de zones urbaines dans une optique primordiale de développement durable. C'est le principe le plus important que respecte un éco-quartier. Cette priorité implique bien sûr des contraintes et doit répondre à des critères bien définis de performances environnementales ou autres objectifs, comme la mixité sociale, que vise le quartier et que nous exposerons ici.
L'appellation d'éco-quartier
Parmi les critères environnementaux on trouve une gestion durable des ressources, comprenant le traitement des eaux de pluies, la diminution et valorisation des déchets, la limitation des consommations énergétiques par l'utilisation d'énergies renouvelables et la mise en place de transports en commun et autres transports qui polluent peu. L'éco-quartier doit être conçu afin de s'intégrer dans le territoire et la ville qui l'entourent, les transports en commun sont importants pour contribuer à cette intégration.
Le dynamisme économique est très présent dans un éco-quartier car ce dernier doit être vivant et avoir à disposition des commerces ou loisirs afin de contribuer à un épanouissement économique de la zone, et que par exemple des personnes qui n'habitent pas le quartier puissent quand même y trouver un intérêt grâce aux loisirs et activités. En somme il doit être attractif pour l'ensemble de la population.
En ce qui concerne l'épanouissement du quartier, la mixité sociale est un objectif primordial. En effet, différents types de logements peuvent permettre à des ménages, de niveaux de vie différents, de cohabiter dans un quartier où l’interaction entre les habitants et la participation de la communauté sont très importantes. Dans un éco-quartier, le « vivre ensemble » est le pilier d'une cohabitation saine.
Ce type de quartier est un levier vers une ville durable.
De nombreux acteurs
La construction des éco-quartiers implique de nombreux acteurs, combinant les métiers de divers domaines tels que de des architectes, des urbanistes des paysagistes, des sociologues, des consultants en environnement. Par la suite les promoteurs, investisseurs et gestionnaires de réseaux (comme les distributeurs de gaz par exemple), prennent le relais lorsque la construction est achevée. Et enfin en période de vie active du nouveau quartier, la participations des habitants est grandement sollicitée, car ils peuvent créer des organisations afin d’améliorer la vie du quartier. Donc il y a toujours des personnes différentes au contrôle d’un éco-quartier, et c’est ce qui fait sa diversité et son intérêt.
Leur histoire, entre idéaux et controverses
Il n'y a pas de date exacte d'apparition des éco-quartiers, ils sont arrivés progressivement. Les utopies d'habitats ont toujours été présentes à toute époque. Le souhait à l'origine de l'apparition des éco-quartiers a d'abord été la réduction de ce qu'on appelle « l'empreinte écologique », c'est à dire les conséquences des habitats sur l'environnement. La décision a été influencée par ce que l'on appelle le « courant hygiéniste » du XIXe sièce, qui était une approche de l'habitat reposant sur des enjeux de santé publique et de « paix sociale ». Contrairement au courant hygiéniste, la Charte d'Athènes (en 1933) tente de se défaire des liens avec l'environnement grâce à des enjeux qui visait à la maîtrise totale de la nature et de la société par l'urbanisme et l'architecture.
Les générations d’éco-quartiers
On peut distinguer trois générations d'éco-quartiers. Les premières expérimentations ont lieu dans les années 60, où ces quartiers écologiques que l'on nommait aussi « proto-quartier » étaient encore singuliers, ce qui rendait inévitable leur éloignement de la ville. Alors ces quartiers étaient uniquement résidentiels. Ils n’apportaient rien en dehors de logements supplémentaires, sans avoir quelconque action sur la ville. Ils sont alors délocalisés de la ville car ils se battent contre une « ville diabolisée ». Donc, au lieu de donner un exemple et d’aider la ville à se développer, les éco-quartiers se mettent d'abord à l’écart pour exprimer leurs principes. Mais l'image de la ville étant dégradée par la pollution et la mauvaise influence environnementale, la seule solution pour les habitants restait de quitter la ville.
Alors les deuxième et troisième générations d'éco-quartiers changent les choses, elles constituent des expérimentations. Le Sommet de Rio en 1992 et la Charte d'Alborg en 1994 changent la vision de la situation en passant outre la mauvaise image de la ville, pour considérer la ville comme une solution à une vie plus saine plutôt qu'un problème. La ville devient aussi un sujet d'expérimentation, et on voit alors apparaître des « prototypes », comme le quartier de Bedzed à Londres, Vauban à Fribourg-en-Brisgau, que nous aborderons par la suite et qui est un succès, Vikki à Helsinki ou Hammarby à Stockholm. Alors les années 90 sont déterminantes pour l'apparition des éco-quartiers. C'est seulement le 14 décembre 2012 que le Label « Eco-quartier » apparaît officiellement, promu par le Ministère français de l’Ecologie, du développement durable et de l’Energie (MEDDE). Ce label assure que tous les critères de l’éco-quartier sont respectés. De 2012 à 2015, 39 éco-quartiers ont été labellisés, soit plus de 55000 logements.
Les objectifs
La notion d'écologie et de développement durable arrivent en réponse aux excès de la société fordiste. La pollution atteint un niveau plus haut que jamais, la ville ne devient qu'un outil de production, et est vue par certains comme une usine géante. Alors ce désir contre la ville fait naître les éco-quartiers. Les collectivités peuvent y trouver une opportunité stratégique. On parle d'un effet « vitrine » créé par les éco-quartiers car les collectivités qui les créent sont connues internationalement, et ils servent parfois simplement de démonstration des nouvelles technologies, et d'un urbanisme nouveau et moderne, qui coûte cher.
Des limites et des doutes
Les éco-quartiers servent de terrain d'expérimentation, pour tester les solutions nouvelles pour la crise de l'urbanisme. L'éco-quartier est parfois défini comme un outil de marketing territorial. Malgré les sommes considérables consacrées aux éco-quartiers, les politiques urbaines privilégient des actions ponctuelles et marquantes plutôt que des actions durables qui peuvent s'appliquer sur l'ensemble de la ville. Au lieu de cela, l'éco-quartier réalise des progrès à sa propre échelle, sans vraiment aider la ville qui l'entoure dans ses solutions environnementales. On peut alors parler d'un « effet éco-quartier ». Cet effet ne doit pas donner l’impression que le pari est réussi, et ne doit pas cacher la nécessité de faire évoluer les villes toutes entières ainsi que les mentalités des citadins. L’enjeu est toujours d’actualité, même si les éco-quartiers apportent l'ébauche d'une solution...
Sources
notre-planete.info,http://www.notre-planete.info/ecologie/developpement_durable/ecoquartier.php#politique
http://www.territoires.gouv.fr/les-ecoquartiers
eco-quartiers.fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89coquartier
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89coquartier#cite_note-2
-Eco-quartiers en Europe, P. Bovet
http://www.habitat-ecologique.net/index.php/ecoquartiers/