Entre Eco-quartiers et Habitats Partagés

Entre Eco-quartiers et Habitats Partagés

Analyse et conclusion


Analyse et Conclusion

Ainsi, les éco-quartiers et habitats partagés comportent des réponses et solutions aux nouveaux critères de logement au XXIème siècle. En effet, le XXI ème siècle se voit révolutionné par les attentes en terme de logement de part de nouveaux besoins ( la volonté de rompre un quotidien individualiste entre-autre) et les prises de conscience récentes par rapport à l'écologie et au développement durable. 

Tout au long des recherches et enquêtes qui composent notre TPE, nous avons essayé de comprendre les fondements de ces habitats et d'en étudier les caractéristiques.

A travers les quelques exemples et études, nous avons pu nous rendre compte de leur diversité et développer notre esprit critique sur cette question. Ainsi, un univers qui nous semblait en apparence "parfait" de part son innovation, son caractère écologique et social, sa multitude de projets et autant de possibilités promues avec toute la démarche commerciale nécessaire, a vite révéler ces limites et ces failles. 

De part les exemples français que nous avons étudiés (tels Ginko, Quai de Brazza ou Grenoble) nous avons pu noter de grandes différences entre l'avancée européenne (de l'Allemagne et des pays scandinaves par exemple) et l'avancée française. En effet, la France qui n'est pas connue pour son profil écologique exemplaire ni son progressisme se démarque une nouvelle fois par ses lacunes dans le domaine des éco-quartiers et des habitats partagés.

 

Au cours de notre étude sur les éco-quartiers français, il fut particulièrement intéressant de nous apercevoir des défauts de ces habitats, cachés derrière leurs vitrines d'habitat urbain écologique et moderne. En effet, notre visite de Ginko et l'enquête que nous y avons réalisée nous ont permis de se rendre  compte que l'enjeu derrière ce projet est principalement économique. Malgré l'apparence attirante, grâce à  l'assemblement de différentes résidences, le lac et la verdure, on dénombre des inconvénients techniques. Les coûts,charges et loyers élevés, la rapidité des travaux, l'absence de transparence de l'information sont des inconvénients majeurs rapportés par les habitants. D'autre part l'éco-quartier de Grenoble qui est considéré comme un des plus réussis au terme national, dissimule des défauts, tels que des bâtiments très sélectifs sur les techniques de nettoyage et ne remplissant pas leurs promesses en terme d'énergie. Ces analyses nous ont permis de comprendre que ces éco-quartiers ne sont pas encore prêts à répondre aux besoins de l'homme. Les éco-quartiers constituent donc des terrains d'expérimentation pour ces nouvelles techniques et  constructions, qu'il faut tester avant de pouvoir l'appliquer à la ville autour du quartier, et donc d'en faire des villes écologiques. En effet, bien que ces projets soient plaisants, on oublie trop souvent que le but principal des chefs de projets des habitats des éco-quartiers ont pour but de rendre leurs logements rentables d'un point de vue budgétaire. Pour cela il est encore complexe de réaliser un habitat qui garantira les attentes du consommateurs d'un point de vue développement durable et sociale ainsi que celles du producteurs qui sont avant tout financières.

 

Il en va de même pour les habitats partagés. En effet, pour l'habitat participatif Bordelais "quai de Brazza", la notion de partage que porte chaque futur propriétaire est assez paradoxale puisque les pièces communes ne sont pas l'enjeu de leurs participations au projet qui est bien plus d'avoir des séparations entre logia assez imposantes. D'autre part, l'idée de créer son propre habitat est assez réduite puisque les promoteurs ont une idée bien précise des futures constructions dans ce projet qui pourtant vantait son "sur-mesure".

De même, l'habitat groupé "la maison des Babayagas " est moins idéal qu'il n'y paraît. Bien que l'idée d'un regroupement de femmes âgées pour éviter leurs isolements soit audacieuxs et innovant, plusieurs difficultés ont été et continuent d'être rencontrées. En effet  c'est un projet très complexe qui a mit longtemps à se réaliser et difficile d'intégration puisqu'il faut appartenir à certains groupes idéologiques et rentrer dans des critères de sélections précis. On en conclut que les notions clés de l'habitat partagés ne sont pas respectées dans leur intégralité. Il faut là-encore prendre en compte les intérêts des promoteurs, dans la plupart des cas, et les enjeux que sont ceux de vivre en communauté.


D'autre part, nous pouvons constater que ces logement ont pour but d'embellir et de rendre attractive la ville sur laquelle ils sont construits et sont souvent construits sur des terrains atypiques tels que d'anciens marécages, comme Ginko à Bordeaux. Il s'agit donc d'une qualité très importante de ces quartiers. 

 

Toute fois, ces différentes analyses nous ont permis de percevoir qu'à l'heure d'aujourd'hui ces nouveaux types d'habitats ne permettent pas de répondre intégralement aux besoins qu'engendrent la crise du logement en France. En effet, les critères de sélections restent trop fermés, ou les frais et les coûts restent inappropriés car ils sont supérieurs au budget moyen des individus français.

 

Si les éco-quartiers et les habitats partagés traduisent des prises de consciences et désirs chez les individus en terme d’écologie, de mixité, de collectivité et entraide, ce ne sont pas les seuls. En effet, à l’heure d’une société de consommation assez individualiste, émergent depuis une dizaine d’années de nouveaux concepts alliant partage, économie et écologie. C’est le cas par exemple du co-voiturage ou encore des très originaux dressings collectifs. Sur ces beaux concepts s’organisent naturellement des économies. Ainsi Blablacar et MyCloset se sont développés au cours du temps. On peut alors comprendre le vrai désir qui émane de tels projets que sont ces nouveaux types d'habitats et ces nouveaux concepts, c'est un désir de changement et d'innovation dans le but de créer une société plus humaine et connectée à ses besoins et à ceux de sa planète.  

 

 


31/01/2016
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